La contraception d’urgence est une méthode à laquelle font appel les femmes qui ont eu un rapport non protégé et qui veulent se prémunir d’une grossesse non désirée. Grâce à cette méthode, le risque de tomber enceinte est diminué voire supprimé, à condition toutefois de respecter quelques règles de bases. Dans tous les cas, la question qui se pose est de savoir si la contraception d’urgence est sûre…
Pourquoi une contraception d’urgence ?
Une contraception d’urgence s’avère utile lorsqu’il y a un risque grossesse. Cela peut survenir au lendemain d’un rapport non protégé, après un craquage de préservatif ou encore après un oubli de pilule. Deux solutions peuvent alors être envisagées.
D’un côté, il y a la pilule d’urgence (aussi connue sous l’appellation de pilule du lendemain ou encore pilule du surlendemain). Il existe deux principaux produits utilisés : le Norlevo (ou Levonorgestrel pour sa version générique) est efficace pendant trois jours qui suivent le rapport à risque ; EllaOne qui se distingue par une efficacité plus longue (5 jours). D’un autre côté, il y a la mise en place d’un DIU ou dispositif intra-utérin qui doit se faire dans les cinq jours qui suivent le rapport risqué.
Attention, il est très important de souligner que la contraception d’urgence est utilisée uniquement en guise de dépannage. Elle ne peut remplacer une contraception assidue, d’autant plus que cette méthode ne permet pas de se protéger des infections sexuellement transmissibles.
Est-ce une méthode sûre ?
A condition de bien respecter le mode d’emploi, la contraception d’urgence est plutôt fiable. L’avantage de cette technique réside dans le fait qu’elle ne peut pas provoquer de stérilité. En outre, il est possible d’en consommer en cas de risque de grossesse non désirée. Attention toutefois aux effets secondaires sur le cycle menstruel. En outre, l’efficacité peut être réduite si vous en prenez plus d’une fois au cours d’un même cycle.
Dans tous les cas, il faut savoir que l’efficacité n’est pas totale (pas égale à 100%). De ce fait, il est conseillé de réaliser un test de grossesse trois à quatre semaines après avoir eu un rapport à risque. A souligner, au passage, qu’il est possible de se procurer gratuitement des tests auprès de centres de planification. A noter que les femmes mineures comme celles qui sont majeures peuvent bénéficier de ces produits sans avoir à présenter un justificatif. Il faudra néanmoins justifier son âge pour une mineure.
On peut, par ailleurs, facilement en trouver dans les pharmacies et il n’est pas nécessaire de consulter ou de disposer d’une ordonnance pour pouvoir en acheter. Une prise de sang permet de s’assurer de façon plus fiable encore de l’absence ou de la présence d’une grossesse.
Mode d’emploi de la contraception d’urgence
La règle principale concernant l’utilisation d’une contraception d’urgence (plus précisément la pilule du lendemain ou du surlendemain) est la réactivité. Vous devez adopter cette solution au plus tôt, l’idéal étant pendant les premières heures qui suivent le rapport à risque. Il faut ensuite tenir compte du produit que vous allez prendre pour connaître la date limite.
Dans le cas où vous êtes sous pilule et que vous avez oublié d’en prendre, deux cas sont à tenir en compte. S’il y a eu un rapport 5 jours avant l’oubli, vous devez prendre le dernier comprimé le plutôt possible, en même temps d’une contraception d’urgence. Ensuite, vous reprenez votre pilule comme d’habitude.
S’il y a eu rapport dans les 7 jours postérieurs à l’oubli, il est vivement recommandé de faire appel à un contraceptif additionnel (un préservatif notamment).
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