Procédure Rafaelo, une approche novatrice pour traiter les hémorroïdes

Le Ministère de la Santé a révélé qu’un Français sur trois serait victime d’hémorroïdes. Pour les plus de 50 ans, ce chiffre monte jusqu’à une personne sur deux. Les hémorroïdes sont donc une maladie très commune qui se traduit par des saignements ainsi que la baisse de la teneur d’hémoglobine. Si de nombreuses voies de traitements existent, l’automédication et les traitements antihémorroïdaires sans ordonnance peuvent s’avérer inefficaces. Et alors que les médicaments ne fournissent pas une guérison complète, la chirurgie est douloureuse. Mais une nouvelle solution s’offre désormais aux patients : la procédure Rafaelo, qui traite les hémorroïdes pratiquement sans douleur ni blessure. Celle-ci consiste à traiter les veines dilatées avec l’énergie générée par la radiofréquence. Ainsi, il n’est pas nécessaire d’hospitaliser le patient ni de procéder à une anesthésie générale.

Les hémorroïdes et leurs causes

Le facteur d’apparition des hémorroïdes n’est pas connu, mais cette maladie est souvent associée à une montée soudaine de la pression des vaisseaux sanguins autour de l’anus. Ce phénomène peut alors gonfler et enflammer les vaisseaux sanguins de la colonne vertébrale. De là résultent de nombreux facteurs, comme la constipation prolongée, souvent causée par la carence de fibres dans l’organisme. De son côté, la diarrhée chronique à long terme peut également multiplier le risque d’apparition des hémorroïdes. Par ailleurs, d’autres facteurs pourraient aussi favoriser l’apparition des symptômes hémorroïdaires, dont :

  • le surpoids ou l’obésité,

  • le vieillissement,

  • la grossesse,

  • des antécédents familiaux d’hémorroïdes,

  • une toux persistante ou des vomissements récurrents.

Vieillissement
Le vieillissement peut favoriser l’apparition d’hémorroïdes

Comment traiter les hémorroïdes ?

Sans un traitement approprié, les symptômes hémorroïdaires se manifestent quelques jours après la détérioration des veines. Chez les femmes enceintes, les hémorroïdes qui surviennent pendant la grossesse disparaissent souvent après l’accouchement. Dans la majorité des cas, un simple changement des habitudes de vie peut soulager la pression sur les vaisseaux sanguins dans l’anus. Cette démarche inclut notamment :

  • l’augmentation de l’apport de fibres dans l’alimentation : fruits, légumes, céréales complètes, pâtes et pain complet, légumineuses, haricots, graines et noix ;
  • le bannissement de caféine et d’alcool, en les substituant par de l’eau ;
  • le bannissement des médicaments pouvant conduire à la constipation (analgésiques contenant de la codéine) ;
  • la perte de poids pour éliminer l’obésité ;
  • la pratique d’exercices physiques réguliers pour prévenir la constipation, réduire la pression artérielle et perdre les kilos en trop ;

Dans la plupart des cas, les médicaments utilisés pour les traitements topiques (appliqués sur le dos) ou les comprimés prescrits par votre médecin peuvent soulager les symptômes hémorroïdaires. De son côté, l’automédication, accompagnée du changement des habitudes de vie, peut parfois s’avérer efficace, mais pas toujours. Une autre voie de traitement consiste à utiliser un bandage qui se traduit par l’application d’une bande élastique très serrée autour de la base des hémorroïdes pour couper la circulation sanguine. Les symptômes devront disparaître après environ une semaine. Enfin, certains médecins recommandent aussi le recours à la chirurgie sous anesthésie générale, pour enlever les hémorroïdes externes.

La procédure Rafaelo pour traiter les hémorroïdes

Les hémorroïdes affectent jusqu’à 75% des adultes à un moment de leur vie. La chirurgie est souvent sollicitée dans les cas les plus graves, nécessitant le recours à une anesthésie générale. Dans la majorité des cas, les médecins peuvent désormais recommander l’utilisation de la procédure Rafaelo pour traiter les hémorroïdes du 3ème degré et peuvent ainsi dispenser de l’utilisation de l’anesthésie générale. Disponible en France comme dans le reste de l’Europe, cette nouvelle technique de traitement permet donc aux patients d’éviter les inconvénients d’une chirurgie tout en leur permettant de reprendre immédiatement leur vie quotidienne normale. Développée en Pologne, où elle a déjà été utilisée pour traiter plus de 2000 cas d’hémorroïdes, la procédure Rafaelo est actuellement pratiquée dans bon nombre d’hôpitaux français. Elle est basée sur la même technologie que celle utilisée pour traiter les varices.

La procédure Rafaelo constitue donc une alternative efficace dans les cas où le bandage échoue à soulager les hémorroïdes et où la chirurgie est susceptible de détériorer l’état de santé du patient. Bien souvent, les professionnels de santé utilisent des sondes pour traiter les hémorroïdes à l’aide de la technique Rafaelo. Efficace contre les hémorroïdes du 2ème, du 3ème et du 4ème degrés, la procédure consiste à quelques séances de 15-20 minutes sous anesthésie locale. Les patients ne ressentiront pas de douleur après le traitement : les soins post-opératoires sont donc réduits au minimum, tandis que le retour aux activités quotidiennes normales est quasi-instantané.

Anesthésie
La procédure Rafaelo se suit sous anesthésie locale

Procédure Rafaelo : comment ça marche ?

La procédure Rafaelo consiste au traitement par radiofréquence des hémorroïdes, sous anesthésie locale. La zone autour des veines dilatées est injectée avec un anesthésique local. Une sonde spécifique est alors utilisée pour cibler l’énergie de radiofréquence afin d’arrêter la circulation sanguine environnante, ce qui entraîne finalement un processus de cicatrisation naturel. Dans la plupart des cas, les symptômes hémorroïdaires disparaissent très rapidement après le traitement. Il y a peu ou pas d’inconfort post-traitement, et le patient peut reprendre ses activités quotidiennes quelques minutes après la séance.

Les avantages de la procédure Rafaelo

Les atouts de l’utilisation de la procédure Rafaelo sont nombreux, aussi bien du côté des patients qu’auprès des professionnels de santé.

Pour les patients :

  • seule une anesthésie locale est utilisée ;

  • retour rapide aux activités quotidiennes ;

  • inconfort minimum pendant le traitement ;

  • peu ou pas de saignement observé pendant le traitement.

Pour les médecins :

  • seule une anesthésie locale est utilisée ;

  • résultats cliniques rapides ;

  • aucun soin post-opératoire nécessaire ;

  • procédure simple d’utilisation ;

  • traitement rentable et efficace sur le long terme.