L’arrêt du tabac

Le tabagisme peut entraîner une dépendance au tabac, ainsi que de graves problèmes de santé. Cesser de fumer réduit considérablement le risque de développer des maladies liées au tabagisme. Toutefois, cesser de fumer n’est pas facile. Même en connaissant les effets nocifs de la cigarette, cesser de fumer est un objectif difficile à atteindre pour la plupart des gens. Bien heureusement, arrêter le tabac n’est pas impossible et tout le monde peut y arriver. Voici quelques conseils qui peuvent vous aider à cesser de fumer.

Les symptômes dus à l’arrêt du tabac

Cesser de fumer peut causer certaines affections à court terme, en particulier chez les personnes qui ont beaucoup fumé pendant de nombreuses années. Il s’agit des symptômes du sevrage à la nicotine.

arrêt tabac
Malgré l’acuité des symptômes du sevrage tabagique, l’arrêt du tabac est possible. Bien de fumeurs ont réussi à s’affranchir du tabac sous toutes ses formes !

Les symptômes les plus courants incluent:

  • besoin pressant de nicotine
  • colère, frustration et irritabilité
  • anxiété
  • dépression
  • gain de poids
  • agitation
  • difficultés de concentration
  • insomnie
  • augmentation de l’appétit
  • diminution du rythme cardiaque.

Les recherches indiquent qu’environ la moitié des ex-fumeurs déclarent avoir au moins quatre symptômes de sevrage (tels que la colère, l’anxiété ou la dépression) lorsqu’ils tentent de cesser de fumer. D’autres symptômes, tels que des vertiges, des cauchemars et des maux de tête ont également été rapportés.

Heureusement, beaucoup peut être fait pour réduire le besoin de nicotine et maîtriser les symptômes de l’abstinence. Si vous cessez de fumer, les symptômes et autres problèmes ont tendance à s’atténuer avec le temps. Les difficultés dues à l’abstinence sont toutefois maximales la première semaine sans cigarette et après un mois, elles seront beaucoup moins perceptibles.

Mais rappelons-nous que nous sommes tous différents et que certaines personnes continueront à souffrir des mois après la dernière cigarette.

La durée du sevrage tabagique

La nicotine est une substance ayant un grand potentiel de dépendance, jusqu’à cinq fois supérieure à celle de la cocaïne ou de l’héroïne. Par conséquent, lorsqu’un fumeur décide sérieusement de cesser de fumer et interrompt l’introduction systématique de nicotine dans son corps, il est très fréquent que le syndrome de sevrage à la nicotine se manifeste.

85% des personnes qui décident d’arrêter de fumer ressentent les symptômes du sevrage de la nicotine. Ce chiffre explique pourquoi tant de personnes échouent dans leur tentative d’abandon du tabac, car l’apparition de symptômes de sevrage anéantit parfois la volonté. La durée des symptômes du sevrage est estimée entre 4 et 12 semaines. En général, il est très rare cela dure moins ou plus longtemps.

En général, tous les symptômes sont présents, à la fois en nombre et en intensité, au cours des six ou huit premières semaines et commencent ensuite à diminuer en intensité. Ses manifestations sont psychiques, somatiques et, en outre, individuelles, c’est-à-dire que chaque personne est prédisposée à subir certains effets. Ils apparaissent entre 12 et 24 heures après avoir arrêté le tabac.

Le désir est l’un des principaux symptômes et le plus gênant pour le fumeur. Cela peut être défini comme le désir intense de fumer à nouveau. Cela dure deux à trois minutes. Après ce moment, il disparaît pendant encore une dizaine de minutes, puis il se répète. Ce symptôme se prolonge pendant les six premières semaines et diminue ensuite progressivement.

Il est fort possible qu’après six mois sans fumer, la personne ait envie de fumer de façon sporadique, mais ce désir ne sera jamais aussi intense qu’avant. Bien que l’état de manque soit le symptôme le plus difficile à contrôler, il existe des traitements pharmacologiques et psychologiques qui le combattent. 

L’anxiété et l’irritabilité sont d’autres manifestations psychologiques. Ces deux semblent généralement unis et ont la même évolution. Les deux symptômes sont très intenses jusqu’à la cinquième semaine. A partir de ce moment, l’anxiété diminue et l’irritabilité demeure. Ce dernier est très énervant, non seulement pour le patient, mais aussi pour ceux qui vivent avec lui, car il peut durer jusqu’à 12 semaines. Il existe des médicaments capables de contrôler sans problème l’un et l’autre.

Stop tabac
L’arrêt du tabac va au-delà du simple refus.

Comment arrêter de fumer ?

Il existe des traitements efficaces contre le tabagisme, notamment des thérapies comportementales et des médicaments.

L’hypnose pour cesser de fumer

L’hypnothérapie antitabac est considérée comme l’un des moyens les plus efficaces d’arrêter de fumer. Quelques séances suffisent pour arrêter définitivement cette habitude.

L’hypnose est un état de conscience dans lequel une personne est plus susceptible à la suggestion. Par conséquent, la relation entre le thérapeute et le patient est d’une grande importance. Le fumeur devrait opter pour l’hypnose dans un endroit où il se sent totalement en sécurité. Certains hypnothérapeutes ne font pas payer leur première visite, ce qui facilite le choix du lieu approprié.

La thérapie commence généralement par une interview au cours de laquelle l’hypnothérapeute tente de mieux comprendre le fumeur et son problème de nicotine. Il est important de connaître la raison pour laquelle le patient souhaite se sortir de cette dépendance. Il utilise les informations collectées lors de l’hypnose, créant ainsi de nouveaux schémas pour le dissuader de prendre une autre cigarette.

Le patient commence à accepter des arguments qu’il a consciemment rejetés à plusieurs reprises. Très souvent, après la première séance, le fumeur commence à sentir que l’odeur de la fumée du tabac devient désagréable, qui le décourage de fumer. Souvent, l’hypnose entraîne un tel dégoût pour la nicotine que le simple fait de sentir la fumée du tabac provoque des réflexes nauséeux.

L’acupuncture pour arrêter le tabac

L’acupuncture est utilisée depuis longtemps, avec succès et sans danger, pour le traitement des dépendances à différentes drogues, y compris le tabac. L’utilisation de l’acupuncture pour lutter contre le tabagisme remonte au début des années 70. Depuis lors, de nombreuses études ont été publiées sur le traitement du tabagisme par l’acupuncture.

Le tabagisme est une dépendance et, en tant que tel, il doit être combattu à trois niveaux : mental, émotionnel et physique. L’une des techniques d’acupuncture les plus couramment utilisées est l’acupuncture auriculaire. Elle consiste à insérer de fines aiguilles en certains points de l’oreille. Lorsque ces points sont auto-stimulés par le patient, le besoin de tabac et les autres symptômes du sevrage sont réduits.

Hormis l’oreille, il existe un autre point d’acupuncture qui situé dans l’avant-bras interne, au-dessus du pli du poignet. Il est spécifiquement utilisé pour arrêter de fumer. Il altère le goût du tabac et réduit l’envie de fumer.

Hormis l’oreille, il existe un autre point d’acupuncture qui situé dans l’avant-bras interne, au-dessus du pli du poignet. Il est spécifiquement utilisé pour arrêter de fumer. Il altère le goût du tabac et réduit l’envie de fumer.

Le patch antitabac et ses effets secondaires

Un patch à la nicotine est un timbre transdermique qui libère de la nicotine dans le corps à travers la peau. Il est utilisé dans la thérapie de remplacement de la nicotine (TRN), un processus pour arrêter de fumer. Il est considéré comme l’un des moyens les plus sûrs pour arrêter le tabac.

Le patch est collé à la peau, généralement sur le haut du bras ou le tronc. Il libère de petites quantités de nicotine à travers la peau, de sorte que le corps ne demande plus de nicotine à travers le tabagisme. 

Le traitement consiste généralement en 3 types de pansements, chacun ayant une teneur en nicotine différente. De cette façon, la dose de nicotine quotidienne est réduite progressivement. Toutefois, le patch ne fait rien contre la dépendance mentale, qui devient parfois très forte au fil des ans.

Les patchs à la nicotine peuvent provoquer des irritations cutanées telles que des éruptions cutanées, de l’urticaire, des démangeaisons et une hypersensibilité aux rayons UV lors d’utilisations répétées. Les vertiges, les nausées et les maux de tête sont des effets secondaires fréquents des patchs à la nicotine, en particulier chez les utilisateurs novices.

Le kit anti-tabac

Initiative du ministère de la santé, les kits anti-tabac sont distribués gratuitement dans le cadre de l’opération « Un mois sans tabac ». Le kit contient une petite roue pour calculer ses économies, un sticker pour limiter la prise de poids, un dépliant avec des conseils pratiques, un agenda de 30 jours et une brochure de préparation.

Les fumeurs dépensent des sommes folles pour satisfaire leur addiction. Certains fumeurs ne se rendent pas compte à quel point leur addiction au tabac grève leur budget. La roue pour calculer les économies a pour but de motiver les fumeurs à arrêter le tabac en leur faisant prendre conscience du coût réel de leur addiction.

Le sticker pour la perte de poids a pour but d’aider les fumeurs qui arrêtent le tabagisme à gérer leur poids. En effet, la prise de poids est l’une des hantises de ceux qui veulent arrêter la cigarette. Il contient des conseils visant à maîtriser son poids pendant la période de sevrage.

L’un des éléments clés de ce kit est e dépliants de conseils pratiques. Il contient de nombreuses astuces pour gérer le stress consécutif à l’arrêt du tabac. Le fumeur pourra ainsi apprendre comment se relaxer en situation de stress.

L’agenda contient des informations visant à motiver le fumeur. Chaque jour, il y découvre une nouvelle information qui le pousse à continuer le sevrage. L’agenda contient également des conseils visant à mieux vivre cette période.

La brochure de préparation contient un questionnaire auquel le fumeur doit répondre afin de mieux se préparer au jour où il va cesser de fumer. Ces questions visent à déterminer son niveau de dépendance et ses motivations.

La gomme à mâcher à la nicotine

Le chewing-gum à la nicotine est une gomme sans sucre qui contient de la nicotine. Chaque morceau vous donne une petite quantité de nicotine, ce qui vous aide à arrêter de fumer. Le chewing-gum est sûr et des études ont montré que son utilisation doublait les chances d’arrêter de fumer. On peut l’obtenir dans n’importe quelle pharmacie et on n’a pas besoin d’une ordonnance pour acheter.

La gomme à mâcher à la nicotine est l’une des thérapies de remplacement de la nicotine. Elle évite les crises de sevrage et, avec la réduction progressive des doses de nicotine, aide à cesser de fumer. Elle est généralement indiquée pour les patients ayant une dépendance élevée à la cigarette.

Contrairement au chewing-gum ordinaire, vous devez mâcher très fort la gomme à la nicotine au début. Lorsque vous commencez à sentir la nicotine, placez le chewing-gum entre la gencive et le côté de la joue. Il est important de placer le chewing-gum dans la joue car la nicotine y est mieux absorbée que dans le reste du système digestif. Lorsque la nicotine est absorbée par l’estomac ou l’intestin, une grande partie est métabolisée par le foie et n’atteint pas le système nerveux central, où elle agit en supprimant les symptômes de manque. Après 30 minutes, vous pourrez jeter le chewing-gum.

Gomme à macher
Habituellement, la gomme à la nicotine est plus efficace lorsqu’elle est utilisée en tant qu’alliée du timbre. Ce dernier apporte de petites quantités constantes de nicotine tout au long de la journée et la gomme aide à contrôler les moments de manque.

Les sprays et inhalateurs à la nicotine

Le spray nasal doit être prescrit par un médecin. Ce spray fournit une dose rapide de nicotine pour satisfaire les symptômes de manque que vous ne pouvez pas ignorer. Les niveaux de nicotine atteignent leur maximum 5 à 10 minutes après l’utilisation du spray. Le spray ne doit toutefois pas être utilisé pendant plus de 6 mois. Un spray peut irriter le nez, les yeux et la gorge. Ces effets secondaires disparaissent généralement après quelques jours.

L’inhalateur de nicotine est une forme de thérapie de remplacement de la nicotine qui consiste en un tube en plastique ressemblant à une cigarette. Il contient une cartouche de nicotine remplaçable et un embout buccal. Lorsque le patient tire sur l’embout buccal de l’inhalateur de nicotine, la nicotine est libérée et absorbée par les muqueuses de la bouche et de la gorge. Moins de 5% de la nicotine inhalée atteint les voies respiratoires.

Les inhalateurs et les sprays de nicotine sont toutefois différents des cigarettes électroniques. Ils utilisent de la nicotine thérapeutique. La nicotine thérapeutique est fabriquée selon des directives strictes car elle est réglementée. Cela signifie que vous pouvez être sûr que la quantité de nicotine annoncée sur l’emballage correspond exactement à ce que vous recevez.