Également dénommée candidose vaginale, une mycose vaginale est une infection répandue de l’organe génitale féminin. Les pertes vaginales et les démangeaisons ressenties au niveau de la vulve et du vagin font partie des premières gênes qu’occasionne cette maladie qui peut s’attraper, même en l’absence de rapports sexuels.
Sommaire
Nature, agents pathogènes et mode de transmission
Une mycose vaginale est, avant tout, une infection de la région intime de la femme. Touchant aussi bien la vulve que le vagin, cette infection est causée par des champignons. Le plus connu est Candida albicans, responsable de 80% des cas de mycoses vaginales. Il s’agit en fait d’une levure naturellement présente dans la flore vaginale sous forme de spore. Elle prend une forme filamenteuse et devient agressive en cas de déséquilibre de la flore vaginale (par exemple, acidité passant d’un pH de 4 ou 5 à un pH de 2 ou 3).
Il faut également souligner que Candida albicans est aussi présente dans l’intestin et peut migrer vers le vagin par l’anus ou par la circulation sanguine, en cas d’affaiblissement du système immunitaire à la suite d’une transplantation, de la prise de médicaments comme les stéroïdes et en présence d’une infection à VIH/SIDA.
Torulogsis glabrata est une levure, peu fréquente mais responsable d’environ 10 % des cas. Elle a la particularité d’être résistante aux traitements. Candida tropicalis ou krusei est un autre agent causal qui se montre également résistant aux médicaments et provoque moult récidives. On dit que la candidose vaginale est récidivante quand elle se déclare au moins 4 fois par an.
Facteurs de risque
Tout ce qui perturbe l’équilibre de la flore vaginale peut provoquer l’apparition d’une mycose vaginale. Sans être exhaustif, il s’agit notamment de :
- l’administration de médicaments antibiotiques ciblant les bactéries qui inhibe la prolifération des levures ;
- l’excès de toilette intime ;
- les agressions chimiques par le chlore des piscines, ou au moyen de savons inadaptés ;
- l’alimentation trop riche en sucre et ou pauvre en vitamines ;
- les changements hormonaux induits par l’allaitement, la grossesse ou la ménopause ;
- le port de sous-vêtements en fibre synthétique ou de pantalons trop serrés ;
- les rapports sexuels susceptibles de modifier l’acidité du vagin.
Symptômes et diagnostic
Qu’elle soit d’apparition soudaine ou insidieuse, la mycose vaginale se manifeste par des irritations, des brûlures, de douleurs et des démangeaisons vulvaires et vaginales. La gent féminine atteinte de cette maladie ressent un inconfort et un picotement en urinant. Parfois, on observe un gonflement des lèvres vaginales.
Lorsqu’on ressent tous ces symptômes, il est recommandé de se rendre dans un centre de santé. Un médecin pourra poser clairement le diagnostic après interrogatoire et examen clinique de l’état du col de l’utérus et du vagin au moyen d’un spéculum. Pour les cas de récidive, une recherche poussée de l’agent pathogène s’effectue par prélèvement et analyse des sécrétions vaginales. Pour les cas sévères, un test de sensibilité aux antifongiques est réalisé.
Traitements
La mycose vaginale requiert une prise en charge appropriée afin d’éviter des complications comme la dysurie et la pollakiurie qui résultent de l’atteinte d’autres organes tels que l’urètre et la vessie. Parmi les meilleurs traitements, figurent Diflucan et Gyno-Daktarin.
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