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S’engager en thérapie, qu’est ce que c’est ?
De manière générale, s’engager en thérapie (quel que soit le type de thérapie qu’on choisit), c’est s’investir dans un travail thérapeutique à plus ou moins long terme, en se fixant pour objectif de régler tout sinon une partie de ses difficultés (cela implique préalablement d’avoir conscience d’en avoir, ce qui est déjà une étape en soi…).
C’est s’inscrire dans une dynamique de changement, avec rigueur et conviction, et accepter de se remettre en question, même si cela engendre une souffrance passagère. Cela demande donc une certaine forme de courage.
C’est enfin vous prendre en main en décidant consciemment qu’il est temps pour vous d’aller mieux et de vous faire du bien.
L’engagement thérapeutique revêt différentes formes :
Il est tout d’abord moral, et a trait au respect du cadre proposé par le thérapeute que vous avez choisi (horaire, fréquence, durée des séances, etc.). Une fois qu’on est engagé, on s’y tient, et cela contribue en grande partie au succès de votre prise en charge !
L’engagement est également psychologique : il faut accepter ce que ce travail va engendrer en vous en terme de questionnements, de prises de conscience, et continuer malgré tout ! Le changement fait peur, c’est humain, c’est inconfortable mais c’est pour la bonne cause (la vôtre, en l’occurrence) !
L’engagement est enfin financier. Cela a un coût de s’engager, de vouloir aller mieux. Ce coût correspond à la valeur des prestations de votre thérapeute, certes, mais aussi et surtout au prix de votre changement psychique en tant que patient. Inscrire un changement pérenne dans votre vie doit vous coûter sur différents plans, y compris celui-ci (on n’a rien sans rien…).
Cela contribue également à votre investissement dans la démarche, puisque inscrire celle-ci matériellement lui donne encore plus de poids. En effet, quand une prise en charge représente un budget à prendre en compte dans vos dépenses quotidiennes, la motivation pour aller mieux augmente de manière notable…
Mais s’engager, c’est difficile et ça fait peur !
En règle générale, les gens ont beaucoup de mal à s’engager en thérapie, et ce pour plusieurs raisons :
D’une part, la société court-termiste dans laquelle nous vivons pousse un grand nombre de personnes à vouloir ce que j’appelle du « prémâché efficace tout de suite ». Or, quand on rentre dans le cabinet d’un thérapeute, on ne sait jamais exactement quand on va en sortir… Une thérapie requiert un minimum de temps, les processus psychiques sont lents, et le changement progressif… Mais qu’est ce que quelques mois / années, si c’est pour aller mieux et être serein le reste de votre vie ?
D’autre part, un argument que j’entends souvent en consultation est l’argument financier : « C’est trop cher, ce n’est pas remboursé, je n’ai pas les moyens, etc ». Je ne dis pas que c’est faux à chaque fois, certains patients ont réellement peu de moyens. Cela dit, il s’agit bien souvent de résistance au changement. Parce que s’engager, ça fait peur.
Plusieurs choses par rapport à cela : déjà, de nombreux thérapeutes pratiquent des tarifs réduits pour les personnes en difficulté financière.
Ensuite, il s’agit de vous demander quelle est votre réelle priorité : est ce que c’est d’aller mieux de manière durable, ou de garder ce précieux argent pour sortir, etc. ? Lorsque vous êtes intimement décidé à changer, vous trouvez l’argent, vous vous adaptez, souvent en réorganisant vos dépenses.
Je ne dis pas qu’il faut supprimer l’intégralité de vos loisirs et sorties, ce serait contre-productif ; mais peut-être réfléchir à leur signification pour vous : sont-ils des palliatifs, des formes d’évitements, des chimères, vous font-ils réellement du bien?
Par ailleurs, une question importante que je souhaiterais vous poser est la suivante : à combien estimez-vous votre souffrance, depuis tout ce temps, tant psychiquement, spirituellement, matériellement ? Combien cela vous a-t-il coûté ? Mettez ensuite cela en balance avec l’investissement qu’une thérapie représente ; bien souvent, le rapport coût-bénéfice est en faveur de cette dernière.
En outre, si vous considérez symboliquement l’argent comme une forme d’énergie qui circule, vous comprendrez vite que vous retrouverez forcément celui-ci à un moment donné. Si vous injectez de l’énergie dans la vie, pour vous-même et en accord avec vous-même, cela vous reviendra de toute manière (pas forcément en termes d’argent, mais en termes de bien-être, d’opportunités, etc.). Donc pourquoi vous en priver ? Vous avez absolument tout à y gagner !
Enfin, et c’est peut-être l’élément le plus important (même si c’est le plus difficile à admettre, j’en conviens), si vous ne vous engagez pas, c’est que quelque part, vous trouvez inconsciemment des bénéfices à rester dans votre situation, bénéfices secondaires que l’investissement dans une thérapie mettrait à mal indubitablement. Alors la question est : quels sont-ils ? Pourquoi êtes-vous attaché à vos symptômes ? Qu’est ce qu’ils vous permettent indirectement de dire / faire / obtenir (en terme de soutien, reconnaissance, gratifications, etc.) ? Ces bénéfices secondaires sont autant de défenses vous empêchant de vous inscrire durablement dans un processus de soin, et en prendre conscience vous permettra donc d’inverser la vapeur.
L’engagement, d’accord, mais ça apporte quoi ?
L’engagement dans une thérapie vous apportera d’innombrables bénéfices : déjà, la sensation d’être soutenu, étayé par un professionnel compétent, qui vous guide.
La satisfaction d’agir activement pour vous, rien que pour vous, et d’en voir évidemment les effets positifs sur vos difficultés.
Faire une thérapie, par tous les changements que ça provoque, outre la résolution de ce pour quoi vous la faîtes, vous « re-narcissise » et vous redonne confiance en vous de manière durable.
En somme, aller voir un thérapeute, c’est vous manifester l’amour que vous vous portez, c’est un cadeau que vous vous faîtes, c’est faire preuve de bienveillance envers vous-même, c’est nourrir votre pulsion de vie.
Alors, qu’est ce que vous attendez pour vous engager et vous offrir la vie et le bien-être que vous méritez ??
Lorsque vous avez trouvé le thérapeute qui vous convient, le seul risque que vous prenez est celui d’aller mieux, alors foncez !
En cabinet libéral depuis 2013, Marjorie accompagne les femmes sur le chemin d’une féminité et d’une sexualité épanouies. Elle est spécialisée dans la prise en charge des troubles sexuels féminins et du traumatisme psychique (traumas sexuels, inceste, abus, maltraitance, deuil, accident, maladie grave …). C’est un métier qui la passionne !
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